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Débarquement : Dom Aubourg, le moine qui a sauvé Bayeux des bombardements

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AFP

Des soldats anglais dans Bayeux en juin 1944.

Agnès Pinard Legry - publié le 06/06/21

Rare ville à avoir été épargnée par les bombardements de 1944, Bayeux, en Normandie, doit sa préservation à la détermination d’un moine, Dom Aubourg. Récit.

Le 6 juin 1944, le célèbre Jour J, l’assaut des forces alliées sur les côtes de Normandie est le déclenchement de l’une des plus formidables opération militaire de l’histoire. De la réussite de cette opération, baptisée Overlord dépendait l’issue du combat engagé contre Hitler et le IIIe Reich. Mais les combats qui ont suivi dans le Bocage normand et les communes de la région n’ont pas été sans difficulté. Rouen, Caen, Lisieux, Le Havre… de nombreuses villes de Normandie ont été détruites à plus de 50% et des milliers de civils perdirent la vie. Aussi surprenant que cela puisse paraître compte tenu de sa situation géographique — elle est à quelques kilomètres seulement des plages du Débarquement – Bayeux est l’une des rares villes à avoir été épargnées. C’est à un moine, Dom Aubourg (1887 – 1967) que l’on doit ce “miracle”.

Passé par l’abbaye de Solesmes, il est au moment du Débarquement aumônier de la communauté des religieuses de la Charité à Saint-Vigor-le-Grand, village limitrophe de Bayeux. Aux portes de Bayeux, le pont Saint Loup a été détruit. Les Allemands, embusqués, ne désarment pas. Pourtant, dans la nuit du 6 au 7 juin 1944, Dom Aubourg entend du bruit, comme si les Allemands quittaient leur position. Le lendemain, très tôt après avoir célébré sa messe, Dom Aubourg s’empresse de prévenir les alliés de cette évolution de la situation.

Ayant vécu quelques années à l’île de Wight (après avoir quitté l’abbaye de Solesmes), Dom Aubourg parle très bien anglais. Il s’empresse donc d’annoncer aux officiers britanniques le départ des Allemands de la ville. D’abord méfiants, ces derniers vérifient les informations du prêtre afin de les confirmer. La décision est prise : Bayeux ne sera pas bombardée.

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Dans une correspondance datant du 20 juin 1959, mise au jour par le père Soltner, archiviste de Saint-Pierre de Solesme, et dont Ouest-France s’était fait l’écho il y a quelques années, Dom Aubourg est revenu, lui aussi, sur cet épisode. “On m’a baptisé le sauveur de Bayeux, mais je suis bien incapable de dire si j’ai sauvé Bayeux”, raconte-t-il au très révérend père de Solesmes. “Je sais seulement que le matin du 7 juin 1944, durant la bataille de Normandie, j’ai risqué ma peau pour avertir les Anglais, débarqués la veille et arrêtés à cinq kilomètres de là, qu’ils pouvaient entrer dans Bayeux que les Allemands avaient quitté dans la nuit. Et de fait, les tanks alliés arrivaient une heure après.”

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normandieSeconde guerre mondiale
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